Crèche municipale et associative

Démarche architecturale

Le site s’étend du Nord au Sud sur une unité foncière en lanière ceinturée sur ses quatre côtés par les rues Merlusine et Edith Cavell. Il est marqué par des petits immeubles collectifs à l’Ouest et de l’Habitat pavillonnaire à l’Est. Cette géométrie et cette inscription dans la ville si particulière rendent l’équipement visible de toute part. Or, une crèche est avant tout un équipement introverti qui induit une certaine intimité avec l’espace public.
Créer un équipement public repérable de tous, tout en préservant l’intimité de ses occupants nous est apparu comme le principal enjeu.
Les enjeux environnementaux ont bien évidemment, eux aussi, guidé notre conception et se traduisent dans l’écriture architecturale et les choix techniques retenus. Le bâtiment créé est unitaire sans différenciation des deux équipements. Il se présente comme un objet lisse, blanc nacré aux courbes douces qui épouse les limites du site. On devine seulement l’activité des crèches par les sil¬houettes à l’arrière des tôles métalliques perforées ou du vitrage sérigraphié. C’est là, dans les interstices du RDC que se développent les différents jardins de la crèche municipale protégés du mouvement de la ville et des vues extérieures. Les ouvertures s’étirent horizontalement et sont rythmées par des lames verticales en bois dont l’incli¬naison viendra protéger du soleil les façades Est et Ouest. Ces lames bois se déclinent aussi le long des clôtures et des garde-corps dont ils forment la structure. A l’étage la partie excavée du bâtiment est plantée d’espèces endo¬gènes avec une strate végétale basse fleurie et un albizia en cépée. Une ombrière en bois encercle l’aire de jeux extérieure de la crèche Confetti. Doublé d’un filet ce dispositif permet de protéger les enfants d’éventuels projectiles. Au Nord, une terrasse abritée est dégagée en proue du bâtiment. Elle s’ouvre sur l’espace végétal qui vient masquer la zone de stationnement créée et offre un espace de détente au personnel.